150 x 100 cm
167 x 114 cm encadré
Encadrement bois de hêtre, teinté ciré graphite, verre anti-reflets,
Courtesy de la Galerie Albert Baronian et de l’artiste Jean Bedez
© Photo. Rebecca Fanuele
Minotaure
The labyrinth crosses centuries and cultures. Associated with the story of Theseus and the Minotaur in Greek mythology, it reappears drawn on the paving in the naves of Gothic cathedrals. The Minotaur is a metaphor for an initiatory quest, a complex path from darkness to light through a series of trials, to conquer freedom or, for Christians, to achieve salvation at the end of a spiritual and meditative journey that resembles a symbolic pilgrimage within the cathedral.
The Minotaur, central figure and guardian of the darkness of the labyrinth designed as a trap by the architect Daedalus on behalf of King Minos, represents a major test for the hero Theseus, who must kill the monster and escape thanks to Ariadne’s thread.
Medieval Christianity reinterpreted the symbol, associating it with a spiritual exercise that enables believers to redeem themselves and move towards divine light. Inspired by an archaic ancient sculpture depicting the Minotaur with an ox’s head, the design here bears the marks of the passage of time. The asperities and traces visible on the surface and structure are the result of natural processes. These alterations are a reminder of the fragility of matter in the face of time, and lend a patina that enriches the history of the work. Jean Bedez’s aim here is the most faithful representation of a surface that is porous and irregular due to erosion. The stone sculptures often featured in Jean Bedez’s work embody the passage of time, whether through their natural ageing or their artistic symbolism. They bear witness to the interaction between matter, the elements and humanity, reminding us of the simultaneous fragility and permanence of art in the face of the inexorable erosion of time.
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Le labyrinthe traverse les siècles et les cultures. Associé à l’histoire de Thésée et du minotaure dans la mythologie grecque, il réapparait dessiné sur le dallage dans les nefs des cathédrales gothiques. Métaphore et support d’une quête initiatique, d’un chemin complexe des ténèbres vers la lumière effectué à travers une série d’épreuves pour conquérir sa liberté ou pour le chrétien accomplir son salut au terme d’une démarche spirituelle et méditative qui s’apparente à un pèlerinage symbolique au sein de la cathédrale.
Le minotaure, figure centrale et gardien des ténèbres du labyrinthe conçu comme un piège par l’architecte Dédale pour le compte du roi Minos, il représente une épreuve majeure pour le héros Thésée qui doit tuer le monstre et s’échappe grâce au fil d’ Ariane. La chrétienté médiévale réinterprète le symbole en l’associant à un exercice spirituel qui permet au croyant de se racheter et le fait cheminer vers la lumière divine. Inspiré d’une sculpture antique archaïque figurant le minotaure avec une tête de boeuf, le dessin ici porte les marques du temps qui passe. Les aspérités et traces, visibles sur la surface et la structure, résultent de processus naturels. Ces altérations rappellent la fragilité de la matière face au temps et donnent une patine qui enrichit l’histoire de l’œuvre. Jean Bedez s’est attaché, ici à la représentation des plus fidèle d’une surface poreuse et irrégulière à cause de l’érosion. Les sculptures en pierre souvent présentes dans le travail de Jean Bedez incarnent souvent le passage du temps, que ce soit par leur vieillissement naturel ou par leur symbolique artistique. Elles témoignent de l’interaction entre la matière, les éléments et l’humanité, nous rappelant la fragilité et la permanence simultanées de l’art face à l’érosion inexorable du temps.