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Andromède (Labyrinthe de la cathédrale de Sens)

2022

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Dessin à la mine de graphite Faber-Castell, papier Canson 224 g/m2
100 x 70 cm
114 x 84 cm encadré
Encadrement bois de hêtre, teinté ciré graphite, verre anti-reflets,

Courtesy de la Galerie Albert Baronian et de l’artiste Jean Bedez

© Photo. Rebecca Fanuele
2022

Andromède (Labyrinthe de la cathédrale de Sens)

The labyrinth crosses centuries and cultures. Associated with the story of Theseus and the Minotaur in Greek mythology, it reappears drawn on the paving in the naves of Gothic cathedrals. A metaphor and support for an initiatory quest, a complex journey from darkness to light, made through a series of trials to conquer freedom or, for the Christian, to achieve salvation at the end of a spiritual and meditative process akin to a symbolic pilgrimage within the cathedral.

A mythological figure, an image of feminine beauty that has figured prominently in the history of painting and sculpture. Associated with the theme of trial and danger, but also of love represented by a sea monster, saved by the hero Perseus, she also gives her name to a constellation. The statue of Andromeda is haloed by the design of a labyrinth in Sens Cathedral. Perseus, enamored of her beauty, allowed her to be freed, their union to take place and the chains to be broken. From their numerous descendants came Hercules, a figure also found in the Labyrinth series. The articulations of these works are always multiple.
Just as the motif of the labyrinth appeared in an earlier drawing, precisely on the body of the giant Hercules, that of the stellar constellation we see manifested in the arrangement of moles, as if to give life to the skin of Princess Andromeda, links her to the entire cycle. The details gradually reveal themselves to the eye, creating a constellation of meanings. Turning towards the young woman, the Minotaur in the adjacent painting, defeated and eaten away by the centuries, seems sadly moved by Andromeda’s seduction, and brings the narrative full circle, our own peregrination through the maze of narrative potentialities. Could it be that we are looking down on the promise of happiness embodied by Andromeda, on the illusion of peace regained?


Le labyrinthe traverse les siècles et les cultures. Associé à l’histoire de Thésée et du minotaure dans la mythologie grecque, il réapparait dessiné sur le dallage dans les nefs des cathédrales gothiques. Métaphore et support d’une quête initiatique, d’un chemin complexe des ténèbres vers la lumière effectué à travers une série d’épreuves pour conquérir sa liberté ou pour le chrétien accomplir son salut au terme d’une démarche spirituelle et méditative qui s’apparente à un pèlerinage symbolique au sein de la cathédrale.

Figure mythologique, image de la beauté de la femme très présente dans l’histoire de la peinture et de la sculpture. Associée au thème de l’épreuve et des dangers mais aussi de l’amour représentés par un monstre marin, sauvée par le héros Persée, elle donne aussi son nom à une constellation. La statue d’Andromède est comme auréolée par le dessin d’un labyrinthe, celui de la cathédrale de Sens. Persée épris de sa beauté permit sa libération, leur union, et de fait les chaines sont rompues. De leur nombreuse descendance naquit Hercule qui est aussi une figure que l’on retrouve dans la série des labyrintes. Les articulations des œuvres sont toujours multiples. Tout comme le motif du labyrinthe est apparu dans un dessin antérieur, précisément sur le corps du géant Hercule, celui de la constellation stellaire que l’on voit se manifester par la disposition des grains de beauté, comme pour donner vie à l’épiderme de la princesse Andromède, la relie au cycle entier. Les détails se révèlent progressivement au regard et dessinent une constellation de sens. Tourné vers la jeune femme, le Minotaure du tableau adjacent, défait, rongé par les siècles, semble tristement ému par la séduction d’Andromède et il vient boucler le récit, notre propre pérégrination dans le dédale des potentialités narratives. Pourrait-il s’agir de notre regard, affligé, sur la promesse de bonheur qu’incarne Andromède, sur l’illusion d’une paix recouvrée